Stéphane Chaumet




Stéphane Chaumet (1971) a passé de longs séjours dans différents pays d’Europe, d’Amérique latine, d’Asie et du Moyen-Orient. Il vit en ce moment à Bogotá. Il écrit des romans et des livres de poésie. Il a traduit plusieurs poètes latino-américains et espagnols, la poète allemande Hilde Domin, l’iranienne Forough Farrokhzad.



  • Cellules

    56 p., 14,5x21,5 cm, 10 €
    isbn : 979-10-97146-28-3

    Les Cellules de Stéphane Chaumet sont autant d’endroits d’où retentissent les voix d’hommes et de femmes d’un temps qui n’est plus le nôtre et qui pourtant nous y ferait tant penser.
    Les textes de Stéphane Chaumet fonctionnent comme des cellules : chaque bloc dans la page est une cellule , celle du religieux, de l’interné, du prisonnier, celle où l’on se retire mais aussi chaque bloc fonctionne comme élément d’un groupe ou comme une cellule biologique qui peut se diviser.
    À lire donc comme une anticipation de nos folies prochaines et comme la farouche critique de ceux qui les mettent en place aujourd’hui. Et tout cela parfois avec ironie ou avec humour.

    Extrait :

    le corps relié à un cordon glissait dans l’espace flottait et juste au moment où une tension se faisait entre le corps et le cordon on le coupait alors le corps avait un léger recul ou mouvement incertain qui permettait ou laissait croire à une sorte de hasard dans la direction que le corps prendrait puis il continuait à glisser dans l’espace noir aspiré toujours plus loin jusqu’à disparaître jusqu’à se désintégrer dans l’immensité ainsi libérait-on la cité de ses morts et libérait les morts de leur corps



  • Insomnia

    40 p., 13/17 cm, 10 €
    isbn : 979-10-97146-10-8

    Peintures de Matthieu Séry

    Poèmes noirs des corps et de leur union rivale dans les rapports sexuels. Poèmes des transpirations pour faire apparaître de la lumière au-delà des corps. Poèmes de la domination du désir et poèmes du monde qui convoquent une joie peut-être possible. Poèmes pour dire le monde où s’exercent des noirceurs qui déchirent toute la lumière parce qu’elles la désirent.

    Extrait :

    la brutalité enfle le carnage se précise les arrache-langues officient et radotent les prophètes l’air est passé à l’ennemi nous avons tendu un piège qui depuis le début nous était destiné nos rages se font râles l’indignation nous déguise quand s’aiguisent leurs couteaux n’offre pas ta gorge aux colporteurs du ciel aux mensonges du vent suis ce qui remue dans tes veines sois ton corps et ton cri